L’interview des deux dirigeants d’Agelec

«Nous sommes de plus en plus visuels, les écrans jouent donc un rôle déterminant pour faciliter les décisions partagées.»
Premier extrait de l’interview des deux dirigeants d’Agelec sur les nouveaux usages et le travail collaboratif.

Quels changements chez vos clients vous marquent le plus ?

Patrice Pineau (DG) : L’information partagée dans l’entreprise devient structurante : de support statique à la réflexion, elle devient aujourd’hui un outil interactif pour prendre des décisions collectives.

Guillaume Guérin (CEO) : Oui, d’ailleurs on attend de nous désormais de créer, par l’information, de nouveaux modes de travail collaboratif. Par exemple dans les gares, les salles de contrôle ne se contentent plus de réguler le trafic, elles servent aussi désormais à l’ensemble du service aux voyageurs : maintenance, entretien, information, etc. L’enjeu est d’aider tous ces métiers à prendre les bonnes décisions ensemble.

Est-ce que cela signifie que nous allons multiplier les écrans dans notre quotidien professionnel ? 

Guillaume Guérin : Pas nécessairement et heureusement d’ailleurs. Ce n’est pas au nombre d’écrans que l’on mesure l’utilité d’une installation et son impact sur l’intelligence collective. Nous sommes même dans une logique inverse chez Agelec : comment mettre le moins d’écrans possible, comment se concentrer sur la bonne surface d’affichage par rapport au volume et à la nature des informations à partager. Oui, le nombre de sources utiles pour prendre la bonne décision a considérablement augmenté ces dernières années. Mais l’enjeu est de donner à chaque décideur le pouvoir sur cette masse d’informations. Ça nous arrive même assez souvent de recommander à nos clients de réduire le nombre d’écrans de leurs murs d’image ! Nous l’avons encore fait tout récemment, en passant de 24 à 6 écrans, pour une meilleure ergonomie ! »

Patrice Pineau : La visualisation permet de mieux partager les idées et les responsabilités et les nouvelles générations, qui sont très visuelles, poussent les usages vers davantage d’écrans. Mais attention à chaque fois à se mettre dans la peau de ceux qui sont face aux écrans, qui, en conditions de stress ou face à des décisions difficiles, doivent agir vite. C’est aussi vrai dans une salle de contrôle, que pour un Comex, des réunions créatives, ou encore chez les pompiers sur le théâtre des opérations : qu’est-ce qui va réellement faciliter la prise de décision ? la masse ou la pertinence des informations ?